Aspects liés à la physique du bâtiment pour la façade

Par principe, il faut prévoir une structure de façade ventilée à l’arrière.

La façade ventilée à l’arrière est un système structuré à plusieurs couches, qui garantit une capacité de fonctionnement durable lorsque l’exécution est correcte. Elle est étanche à la pluie et accroît ainsi la sécurité et la longévité de l’édifice.

L’espace de ventilation laissé à l’arrière protège la construction porteuse, l’isolation thermique ainsi que la sous-construction de la pénétration d’humidité due à la pluie et à l’eau de condensation. L’humidité qui a éventuellement pénétré est absorbée et évacuée via la couche d’air reliée à l’air extérieur.

Vous trouverez des informations détaillées sur la structure de façade dans nos exemples de construction figurant dans la rubrique des téléchargements.

 

Protection contre les intempéries

Le bardage de la façade ventilée à l’arrière prend en charge la protection contre l’altération de la construction porteuse, de l’isolation thermique hydrophobe et de la sous-construction. La protection contre la pluie des façades pendantes et ventilées à l’arrière se caractérise par un haut niveau de sécurité.

En raison des phénomènes physiques, ni un transport d’eau capillaire ni une irrigation directe des couches isolantes n’est possible. À cela s’ajoute la possibilité permanente d’évacuation de l’humidité à travers l’espace de ventilation. Les couches d’isolation humides peuvent alors sécher rapidement sans nuire à la protection thermique.

Selon la norme SIA 232/2, l’espace de ventilation arrière comporte au moins 20 mm dans le cas bardage fermé, et de 40 mm pour les bardages à claire-voie.

Selon la norme SIA 232/2, la profondeur de l'espace de ventilation arrière doit être d'au moins 20 mm pour les systèmes avec joints fermés d'au moins 40 mm pour les bardages à claire-voie ou avec joints ouverts. Une distance d'au moins 40 mm doit également être respectée derrière les installations solaires. Veillez à ne pas descendre en dessous de la dimension minimale de l'espace de ventilation arrière. Il faut tenir compte des tolérances de construction et d'une éventuelle inclinaison de la base d'ancrage. La section libre minimale de l'espace de ventilation pour les façades dépend de la hauteur du bâtiment.

- Bâtiments de faible hauteur jusqu'à 11 m = 20 mm

- Bâtiment de hauteur moyenne, 11 à 30 m = 30 mm

- Immeubles de grande hauteur de plus de 30 m = 40 mm

Ils ne doivent pas non plus être affectés par la saleté ou d'autres influences extérieures. Les ouvertures d'aération doivent donc être protégées contre la pénétration de petits animaux tels que les souris et autres animaux par des plaques perforées d'un diamètre de 5 à 8 mm ou par des grilles ou similaires. Ceux-ci doivent pouvoir être nettoyés et entretenus pendant la phase de construction et d'utilisation. Il faut veiller à ce que l'eau qui a pénétré sporadiquement soit évacuée sans dommage à la base de la façade ou à l'endroit de supports.

La section libre des ouvertures de ventilation doit être la suivante :

- Au moins la moitié de la section de l'espace de ventilation arrière (lame d'air)

- Au moins 100 cm² par mètre courant

- Répartition uniforme

- Les réductions de section causées par les tôles perforées, les grilles, les lattes, etc. doivent être prises en compte. 

Protection thermique

Protection thermique hivernale

Le flux de chaleur qui circule en hiver depuis l’intérieur vers l’extérieur est désigné par le coefficient de transmission thermique « U ». Plus la valeur est faible, plus la quantité de chaleur évacuée vers l’extérieur est faible. La valeur U est déterminée par la conductivité thermique de l’isolation thermique et l’épaisseur du matériau isolant. L’isolation thermique de haute qualité exigée par la loi sur la transition énergétique est une contribution à la protection de l’environnement et sa rentabilité est notable après peu de temps en raison de frais de chauffage réduits.

Il est indispensable d’utiliser des matériaux isolants conforme aux Norme SIA 180 et 380/1. Une pose et un montage professionnels de la couche isolante réduisent les pertes de chaleur.

Il convient d'éviter les ponts thermiques – c’est-à-dire des composants qui absorbent et transmettent le froid plus rapidement que d’autres composants – ou leur conséquence sur les composants voisins doit être minimisée. Des pertes énergétiques dues à l’effet de ponts thermiques d’ancrages et de fixations doivent être prises en considération dans le calcul du coefficient de transmission thermique (valeur U/bilan énergétique).

Outre les ponts thermiques généralement connus et dus à la construction d’un bâtiment, par ex. plaques de balcon en saillie, il convient de faire attention à la pose de la sous-construction avec une façade ventilée à l’arrière. Lors de l’utilisation de sous-constructions métalliques, il est possible d'obtenir une diminution importante de ces ponts thermiques en posant une sous-couche isolante entre l’ossature porteuse et la console du mur (Thermostop). Les sous-constructions en bois, usuelles par exemple pour les bardages de façade dans la technique d’agrafage, sont réalisées de nos jours avec un lattage monté en croix en raison des épaisseurs isolantes nécessaires. Dans ce cas, ceci permet également de réduire les ponts thermiques.

L’étanchéité au vent d’un bâtiment est un autre facteur d’influence. Une enveloppe de bâtiment non étanche (succion et pression du vent) crée des pertes de ventilation/d’énergie importantes liées à des courants d’air (climat désagréable à l’intérieur). Le bâtiment doit présenter l’étanchéité au vent nécessaire avant la pose de la façade ventilée à l’arrière. La maçonnerie massive, telle que le béton, répond à cette exigence. Certains passages (par ex. fenêtres, tuyaux de ventilation) requièrent une étanchéification au vent entre la partie montée et l’ossature porteuse.

La protection thermique minimum du bâtiment est réglementée dans la norme DIN 4108 – Protection thermique dans la construction immobilière. Il convient de respecter les réglementations de la loi sur la transition énergétique. Il convient de respecter les exigences selon MoPEC (modèles de preéscriptions énérgétiques des cantons.

Protection thermique estivale

La protection thermique estivale empêche le réchauffement déraisonnable d’un bâtiment pour son utilisation à l’intérieur par le rayonnement solaire direct et indirect. Elle est réglementée par la norme SIA 180.

Le flux de chaleur circulant de l’extérieur vers l’intérieur doit être réduit au minimum. Ceci est de nouveau possible avec une bonne isolation thermique et une certaine masse dans la construction. L’avantage de la façade pendante et ventilée à l’arrière est qu’une grande partie des quantités de chaleur rayonnant sur le bardage est évacuée par l’échange convectif de l’air.

Protection anti-incendie

La réglementation en matière de protection contre l'incendie se compose de la Norme de protection contre l'incendie et des Directives de protection contre l'incendie.

La norme contient des principes pour la protection structurelle, technique et opérationnelle contre l'incendie. Les directives réglementent les mesures individuelles dans le cadre de la norme de protection contre l'incendie. Les autorités cantonales et communales peuvent édicter des dispositions d'exécution encore plus strictes ou plus précises. Il est donc judicieux de contacter les autorités compétentes en fonction du type de bâtiment et de son utilisation. La plupart des cantons proposent des aides au travail et des dépliants explicatifs. Les documents contiennent des dispositions de mise en œuvre plus détaillées ou

des lignes directrices plus strictes en matière de protection contre l'incendie que celles des normes et directives. il faut également considérer les règles de l'art et de la science du bâtiment individuelles des associations professionnelles.

Des documents d'information sont disponibles aux adresses suivantes :

- l'Office de protection contre l'incendie de votre canton

- l'Association des établissements cantonaux d'assurance incendie AEAI (www.aeai.ch)

- l'Association des assurances cantonales du bâtiment (www.praever.ch / www.ch/fr/protection-incendie) ; règlements, directives, dépliants, annuaires sur la protection contre l'incendie)

Chaque canton dispose à cet effet d'une assurance immobilière, d'une autorité ou d'une administration qui lui est propre. Les cantons suivants ont une plate-forme et un échange communs : Nidwald, Obwald, Schwyz, Lucerne et Uri.